APC des titulaires remplaçants
Suite à de nombreuses sollicitations de collègues BD, le SnudiFO77 a écrit un courrier à Mme La Dasen concernant les APC et les réclamations des gestionnaires.
N'hésitez pas à nous contacter si vous êtes mis en difficulté sur ce sujet.

 Karim Benatti Secrétaire départemental du SNUDI-FO 77 

à Madame l’Inspectrice d’académie, Directrice Académique des Services Départementaux de l’Education Nationale Le 20/02/2024  Madame l’inspectrice d’académie,

 
Nous avons été contactés par de nombreux titulaires remplaçants au sujet de l'état trimestriel des APC. Nous nous étonnons que cette demande passe par les gestionnaires de brigades et non les IEN de circonscription, lesquels destinataires de l’organisation des APC des écoles dont ils ont la charge sont en mesure de s’assurer des états de service.   Sauf à ce que des remontées aient fait état de dysfonctionnements récurrents, cette demande ne revient-elle pas à considérer à priori que les titulaires remplaçants ne remplissent pas leurs obligations ? Le décret n° 2017-856 du 9 mai 2017 relatif à l'exercice des fonctions de remplacement des enseignants du premier degré stipule dans son article 4 :   Les personnels mentionnés à l'article 1er assurent l'ensemble du service des personnels qu'ils remplacent.
Les titulaires remplaçants agissent en conformité avec les dispositions réglementaires qui encadrent leur poste, ce qui induit nécessairement la prise en charge des élèves en APC. La demande d’une remontée d’état des APC est problématique car elle laisse peser le soupçon sur les titulaires remplaçants, et pose, au-delà de ce soupçon, des problèmes d’ordre concrets.  
Madame l’inspectrice d’académie, la position de remplaçant n’exempte évidemment pas des obligations communes aux PE, elle peut toutefois conduire à ne pas pouvoir justifier des heures faites sans pour autant qu’un titulaire remplaçant soit en défaut quant à l’exercice de son service.   Il est ainsi parfois impossible de faire viser le tableau demandé, la direction de l’école n’étant pas présente ou disponible au bon moment, ou lorsque celle-ci est en CMO, remplacée ou non par le titulaire remplaçant.   Par ailleurs, selon la suppléance qui lui aura été confiée, un titulaire remplaçant pourrait ne pas avoir l’ensemble des heures réalisées lorsque ses jours de présence sur une l’école ne coïncident pas avec le calendrier des APC arrêté, particulièrement dans le cas de remplacements de courtes durées.   Certaines suppléances peuvent conduire à ne pas réaliser les heures d’APC (remplacement en ULIS, SEGPA etc… présence sur sa RAD)   Enfin, certains ont tout simplement pu omettre de faire viser ce tableau d’état des APC et ne sont pas en mesure de retourner sur l’école où ces APC ont été faits.   Compte tenu de tous ces éléments, qui ne vous sont pas inconnus, nous vous demandons de considérer les difficultés des titulaires remplaçants à répondre à cette demande, et de ne pas conclure en dehors de tout signalement qu’ils ne réalisent pas leurs heures d’APC.
Dans l’attente de votre réponse, recevez, Madame l’inspectrice d’académie, l’assurance de ma considération

Karim Benatti

Snudi FO 77

Motion des 121 collègues de la RIS du 17 janvier 2024

Les 121 enseignants et AESH présents à la RIS du SNUDI-FO 77 constatent que la nomination au poste de premier ministre de Monsieur Attal, dont le bilan s’inscrit dans la poursuite et l’aggravation des contre-réformes de ses prédécesseurs (Acte II de l’école inclusive, suppressions de postes, pacte enseignant, liquidation de l’enseignement spécialisé, évaluations d’écoles etc…), ne résoudra aucun des problèmes rencontrés dans les écoles.
Quant à la nomination de la ministre Oudéa-Castéra, se plaindre des conséquences d’une politique qu’elle soutient et à laquelle elle prend part, pour justifier l’inscription de ses enfants dans une école privée confessionnelle, en dit long sur son cynisme, son mépris, et sa volonté de poursuivre dans la voie du dynamitage de l’enseignement public national.
Puisque la ministre est si soucieuse des millions d’heures de cours perdues par les élèves du fait d’un manque chronique de remplaçants, qu’elle commence par rétablir l’ensemble des postes supprimés depuis 2017, qu’elle augmente réellement les salaires de tous les personnels à hauteur des pertes subies depuis 2000 pour attirer des candidats !

Alors que le gouvernement entend poursuivre une politique d’inclusion systématique qui engendre d’innombrables souffrances et dont le bilan est calamiteux, améliorer la situation des écoles et répondre à leurs besoins passera nécessairement par la satisfaction des revendications des personnels. Les 121 enseignants réunis par le SNUDI-FO 77 exigent :
- Un vrai statut de fonctionnaire et un vrai salaire à temps complet pour les AESH et que cesse le chaos dans les établissements lié à l'inclusion systématique.
- Des moyens à hauteur des besoins dans le secteur social et médico-social, y compris l’ouverture de nouvelles places et/ou structures.
- L’arrêt de la maltraitance des élèves et des personnels, de la culpabilisation des personnels et de tout protocole imposé.

Ils reprennent à leur compte les revendications de l’intersyndicale départementale de Seine-et Marne qui appelle à un rassemblement le 24 janviersur les revendications suivantes :
- Arrêt de l’acte II de l’école inclusive - Retrait de l’article 53 de la loi de finance
- Recrutement massif d’AESH sur la base de la création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B à n’importe quel moment de l’année
- Arrêt de la mutualisation des AESH : Respect des heures notifiées
- Arrêt des notifications sans volume horaire précis - Remplacement des AESH en cas d'arrêt
- Arrêt des mesures de transformation des enseignants spécialisés en personnel ressource
- Retour d’une véritable formation à l’enseignement spécialisé d’au moins 750 heures sur la base d’options (A, B, C, D, E, F, G) qui tiennent compte de la nature des différents besoins et handicaps
- Une augmentation du nombre de places dans les établissements spécialisés qui permettent d’assurer que les orientations soient respectées
- Des RASED complets dans toutes les circonscriptions de Seine-et-Marne : L’augmentation du nombre d’enseignant.es spécialisé.es, psyEN, infirmières et médecins scolaires, enseignant.es référent.es, enseignant.es surnuméraires.
- Accompagnement des élèves dont le dossier MDPH est en instance.

Ils se félicitent de l’appel au rassemblement devant la DSDEN de Seine-et-Marne le 24 janvier, et de la grève et de la montée à Paris le 25 janvier pour se faire entendre du Ministre et invitent les collègues à participer massivement à ces manifestations pour défendre l’école, les élèves et les personnels ! 

Evaluations d’écoles - position SNUDI-FO

Notre position syndicale s’appuie sur les textes officiels. Rien ne permet d’avancer que ce dispositif est obligatoire et qu’il s’impose à nous. En effet :

1/ Ce n'est pas inscrit dans nos Obligations Réglementaires de Service (ORS)

Décret n° 2017-444 du 29 mars 2017 « Art. 1.-Les personnels enseignants du premier degré sont tenus d'assurer, sur l'ensemble de l'année scolaire :
« 1° Un service d'enseignement de vingt-quatre heures hebdomadaires ;
« 2° Les activités et missions définies à l'article 2, qui représentent cent huit heures annuelles, soit trois heures hebdomadaires en moyenne annuelle. »
« Art. 2.-I.-Les cent huit heures annuelles mentionnées au 2° de l'article 1er sont réparties de la manière suivante :
« 1° Trente-six heures consacrées à des activités pédagogiques complémentaires organisées dans le projet d'école, par groupes restreints d'élèves, pour l'aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages, pour une aide au travail personnel ou pour une activité prévue par le projet d'école ;
« 2° Quarante-huit heures consacrées aux travaux en équipes pédagogiques (c’est très différents de ce qui est appelé 0auto-évaluation), aux relations avec les parents, à l'élaboration et au suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés ;
« 3° Dix-huit heures consacrées à des actions de formation continue, pour au moins la moitié d'entre elles, et à de l'animation pédagogique ;
« 4° Six heures de participation aux conseils d'école obligatoires.
2/ La loi qui installe le conseil d'évaluation de l'école (CEE) Article L241-12 du code de l'éducation Modifié par LOI n°2019-791 du 26 juillet 2019 - art. 40 « Le conseil d'évaluation de l'école , placé auprès du ministre chargé de l'éducation nationale, est chargé d'évaluer en toute indépendance l'organisation et les résultats de l'enseignement scolaire. A ce titre 1° Il veille à la cohérence des évaluations conduites par le ministère chargé de l'éducation nationale portant sur les acquis des élèves, les dispositifs éducatifs, dont ceux en faveur de l'école inclusive, et les établissements d'enseignement scolaire. A ce titre, il établit une synthèse des différents travaux d'évaluation sur le système éducatif et a pour mission d'enrichir le débat public sur l'éducation en faisant réaliser des évaluations ; (obligation pour le CEE mais pas pour les PE)

Il définit le cadre méthodologique et les outils des autoévaluations et des évaluations des établissements conduites par le ministère chargé de l'éducation nationale et analyse les résultats de ces évaluations ; pour ce faire, il s'appuie sur toutes les expertises scientifiques, françaises et internationales, qu'il estime nécessaires. Il s'assure de la fréquence régulière de ces évaluations d'établissements et définit les modalités de leur publicité.
L'accès aux données utilisées pour ces évaluations à des fins de statistiques et de recherche est garanti, sous réserve du respect de la réglementation applicable en matière de protection des données à caractère personnel et du livre III du code des relations entre le public et l'administration ;

Il donne un avis sur les méthodologies, sur les outils et sur les résultats des évaluations du système éducatif organisées au niveau national par les services du ministre chargé de l'éducation nationale ou dans le cadre de programmes de coopération européens ou internationaux ;

Il propose des méthodologies de mesure des inégalités territoriales scolaires et formule toute recommandation utile pour les réduire. Il formule toute recommandation utile au regard des résultats des évaluations mentionnées au présent article.
Il établit un programme de travail annuel, qu'il transmet au ministre chargé de l'éducation nationale. Ce programme est rendu public. En accord avec le ministre chargé de l'agriculture, ses travaux peuvent prendre en compte l'enseignement agricole. »
Remarques :
  • Cette loi n’apporte aucune modification des ORS des enseignants. D’ailleurs l’article 1 précise la chose suivante : « A ce titre, il établit une synthèse des différents travaux d'évaluation sur le système éducatif et a pour mission d'enrichir le débat public sur l'éducation en faisant réaliser des évaluations » Or faire réaliser des évaluations n’implique en rien que les PE devraient s’y soumettre. Considérer que cela implique que toutes les écoles doivent s’y soumettre est un abus d’interprétation.
  • Cette loi ne s'adresse pas aux enseignants, mais bien au CEE
  • Il n'est pas écrit que les enseignants doivent évaluer leur école, qu'ils doivent s'auto-évaluer
  • Cette loi installe le CEE : fixe son cadre et ses missions
  • A aucun moment la notion d’obligation n’est évoquée, elle n’apparaît nulle part !
3/ Position démocratique en conseil des maîtres pour refuser ce dispositif / argument statutaire Code de l'éducation : « Il (le conseil des maîtres) peut donner des avis sur tous les problèmes concernant la vie de l'école. »
4/ Lors de la séance du CHSCT A du 13 juin 2022, Mr le Recteur Daniel Auverlot n'a réfuté aucun des arguments réglementaires que nos élus SNUDI FO ont avancé sur ce sujet. Il n'a pas dit que ces évaluations d'école étaient obligatoires. DONC les évaluations d’écoles ne peuvent être imposées aux enseignants s'ils ne le souhaitent pas. Nous posons toujours la même question et la nouvelle rectrice Julie Benetti. A son corps défendant, elle a confirmé au CSA de septembre exactement la même chose.

Évaluations d’écoles - le SNUDI-FO s’adresse aux autres syndicats de l’enseignement

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